La problématique du recul du trait de côte

La problématique du recul du trait de côte

« Le trait de côte, limite entre la terre et la mer, loin d’être un trait fixe, est une réalité dynamique, un lieu où se mélangent et s’affrontent les éléments. En France, près d’un quart du littoral recule du fait de l’érosion côtière. Et ce phénomène naturel peut avoir d’importantes incidences sur les activités humaines, l’urbanisation du littoral, le tourisme, l’agriculture, la protection de la biodiversité….
La tempête Xynthia, qui a durement frappé le littoral atlantique au printemps 2010, a également souligné la nécessité de disposer, sur tout le littoral, d’une vision à moyen et long terme de l’évolution du trait de côte permettant un aménagement durable et équilibré de ces territoires soumis à une forte pression démographique. »

Pour faire face à ces enjeux, dans le prolongement des recommandations du Grenelle de la mer, la France a mis en œuvre, dès 2012, une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte et des programmes d’actions ayant pour ambition de renforcer la connaissance sur le trait de côte et de favoriser la mise en place de stratégies locales pour adapter les territoires aux évolutions du littoral.

(source : Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte – GéoLittoral)

La ville de Capbreton fait face, depuis de nombreuses années, à des phénomènes d’érosion de son littoral. Un très large dispositif de protection est en place comprenant des perrés longitudinaux de haut de plage sur le front de mer, des épis transversaux en enrochements et un système de transfert hydraulique des sables depuis la plage Notre-Dame au Nord vers les plages situées au Sud du débouché en mer du Boucarot. Ces aménagements donnent globalement satisfaction mais certains points sensibles restent encore présents, tels que les plages situées au Sud de la plage de la Savane par exemple.

Ainsi, la commune envisage des scénarios pour l’avenir et établit une stratégie locale de gestion de la bande côtière, en s’inspirant des orientations nationales et régionales qui encadrent l’action locale, car on ne peut pas, sur un tel sujet faire « chacun pour soi ». 

En 2014, elle a ainsi lancé une étude dont les objectifs étaient les suivants :

• Consolider la connaissance de l’aléa érosion marine.
  
  
• Identifier et cartographier les enjeux impactés par l’érosion marine à court et long terme en relation avec le travail fait par l’État pour élaborer un Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL).
  
  
• Construire différents scénarios de la lutte à l’acceptation du recul, en mesurant dans chaque hypothèse le cout et les avantages, public et privée, les impacts sur l’environnement, la faisabilité technique, les implications juridiques (constructibilité, PLU).

Grâce aux résultats de cette étude, la commune de Capbreton a pu engager dès 2016 une stratégie locale de gestion du trait de côte avec l'appui du GIP Littoral. Un projet lancé afin, notamment, de préserver les milieux dunaires présents sur le territoire de la Ville ainsi que leur biodiversité, tout en structurant mieux l'offre en matière d'accueil du public sur les plages.

LES MÉDIAS EN PARLENT

Quels sont les gestes à prendre pour ralentir le recul du trait de côte ? Comment sensibiliser les touristes en cette période estivale qui approche ?

Pour répondre à ces questions, France Bleu Gascogne a tendu le micro à Arnaud BASSIBEY, de l’Office Nationale des Forêts (ONF), et à Denis DUPOUY, directeur de l’office communautaire du tourisme.

Des interviews que vous pouvez retrouver en suivant les liens ci-dessous :

https://www.francebleu.fr/emissions/100-nature-littoral/gascogne/quel-est-l-etat-de-la-dune-capbreton-la-position-de-l-onf-sur-ce-qu-il-faut-faire-et-ne-pas-faire

https://www.francebleu.fr/emissions/100-nature-littoral/gascogne/comment-trouver-un-juste-equilibre-entre-le-respect-des-dunes-de-capbreton-et-l-afflux-touristique-de-la-commune

Nous remercions tous nos partenaires financiers qui ont participé à ce projet :
le département des Landes, la région Nouvelle Aquitaine, l'Etat Français, l'Union Européenne.

Nous remercions également nos partenaires techniques :
le GIP Littoral Aquitain, l'Observatoire Côte Aquitaine et la Surf Rider Fondation.