LUTTE CONTRE LE FRELON ASIATIQUE
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DESCRIPTION
Source : frelonasiatique.mnhn.fr
Historique
Le Frelon à pattes jaunes, Vespa velutina, est un frelon invasif d’origine asiatique dont la présence en France a été signalée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne en 2006.
Les individus acclimatés en France appartiennent à la variété nigrithorax, dont la coloration est à dominante brune. Ils sont issus de femelles fondatrices qui auraient été introduites avec des poteries importées de Chine par un horticulteur du Lot-et-Garonne. Ce dernier avait en effet remarqué la présence du frelon autour de sa propriété dès 2004. L’insecte s’est depuis largement répandu ; il a envahi plus de la moitié de la France et a atteint d’autres pays (Espagne, Portugal, Belgique, Italie, Allemagne, Angleterre).
Identification
Le frelon asiatique se distingue relativement facilement du frelon d’Europe (dit frelon commun) de par sa taille et sa coloration. Vous pouvez télécharger ici une fiche complète, avec photos, d’aide à l’identification de l’espèce, des différents nids, incluant les risques de confusions possibles avec d’autres espèces, ou vous rendre sur la page d’identification du site de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel).
Comportement
Vespa velutina est une espèce diurne qui, contrairement au frelon d’Europe, interrompt toute activité à la tombée de la nuit. C’est un prédateur avéré d’autres hyménoptères sociaux, notamment des abeilles et des guêpes communes mais, comme V. crabro, il consomme aussi une grande variété d’autres insectes et d’araignées.
Reproduction
C’est en automne (octobre à novembre) que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles sont les seules à hiverner tandis que les mâles, les dernières larves et les ouvrières meurent.
Au printemps (mars à juin), chaque reine fondatrice ébauche un nouveau nid, pond quelques œufs et soigne ses premières larves qui deviendront, un mois à un mois et demi plus tard – selon la température - des ouvrières adultes capables de prendre en charge la construction du nid et l’entretien de la colonie. La reine consacrera alors le reste de sa vie à pondre. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie considérablement et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au début de l’automne.
MENACES ET DANGERS
Menaces sur les populations d’abeilles et les ruchers
Le plus gros problème posé par cette invasion est sa propagation rapide et l’extermination des abeilles à brève échéance.
En effet, la quantité d’abeilles qu’il faut pour nourrir les larves très voraces et très nombreuses d ’un nid de frelon asiatique pouvant générer jusqu’à cinquante mille individus, est difficile à imaginer.
Une colonie de Vespa velutina nigrithorax peut, durant une saison, engloutir jusqu’à 200 000 abeilles ou équivalent insecte ! Cela représente environ 3 ruches !
On peut aussi imager le danger différemment : les dégâts occasionnés par une femelle fondatrice qui engendre une colonie, sont tels que l’on peut remplir 200 bouteilles plastique (servant à fabriquer les pièges) pleines d’abeilles !
Il est alors aisé d’imaginer toutes les conséquences sur la pollinisation et la biodiversité, tant au niveau de la flore, que de la faune et de la chaîne alimentaire et l’invasion de toute l ’Europe est probable, au vu de son climat tempéré.
Risques liés aux piqûres
Le frelon asiatique est-il agressif et dangereux pour l’humain ?
Si un certain nombre de sources officielles affirment que le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que le frelon européen, il convient cependant de nuancer ces propos.
En effet, s’il ne représente - à priori - pas plus de danger que le frelon européen lors du butinage ou lorsque l’on n’approche pas de son nid, il n’en est pas de même lorsque l’on s’approche d’un nid actif, volontairement ou involontairement.
Dans ce cas, le frelon asiatique est très agressif et ce, bien plus que son cousin européen. Contrairement à ce dernier, il attaque en groupe, violemment et avec acharnement, pouvant piquer plusieurs fois de suite. Il n’hésite pas à s’attaquer à l’homme ou aux animaux domestiques (chiens…).
La présence de nids de frelons est constatée dans tous les secteurs, que cela soit en pleine nature ou à proximité des zones résidentielles, commerciales ou artisanales, y compris en centre-ville. Une proportion importante de nid sont bas et cachés, dans des haies, des troncs, des toitures, des garages, murs de pierres ou de parpaings, cabanes de jardin, les coffrets gaz/électricité, niches de chien…
La plupart des accidents interviennent lorsque la personne dérange le nid involontairement, par exemple en taillant une haie, en ouvrant des volets ou un bâtiment peu souvent utilisé.
Pour les déranger, il suffit :
- de fortes vibrations : branches remuées, marche sur toiture, ouverture de porte bruyante,
- d’un bruit important : tondeuse, mobylette, taille haie thermique,
- d’un passage trop proche.
Le venin de vespa velutina est cardio-toxique et neuro-toxique. La piqûre est souvent ressentie comme plus violente que celles des frelons européens. Les femelles sont équipées d’un dard pouvant sortir de 6 millimètres et traverser même un gant de cuir.
Contrairement à l’abeille qui laisse sont dard harponné et planté dans la chair de la victime piquée, le frelon asiatique peut s’acharner et piquer plusieurs fois. En cas d ’allergie, la piqûre peut s’avérer mortelle avec un « œdème de Quincke » ou « choc anaphylactique ».
Après une piqûre, il est fortement conseillé de consulter un médecin ou pharmacien très rapidement et accompagné de préférence.
Quelques précautions à prendre
- Avant de tailler une haie ou tondre en bordure de massifs, tapoter le feuillage avec un balais à manche long. Bien ouvrir l’œil et s’apprêter à courir le cas échéant, si un ou plusieurs frelons sortent de la haie.
- Regarder régulièrement à l’intérieur au-dessus de l’entrée de vos abris extérieurs, sans bruit ni vibrations, si possible.
- Avant de monter et se déplacer sur un toit, s’assurer qu’aucun frelon ne guette à l’entrée d’une cavité sous tuile ou d’une aération.
- Avant de soulever un couvercle ou autre accessoire à l’extérieur, vérifier s’il n’y a pas d’entrée ou de sortie de frelons (un petit trou leur suffit pour rentrer) et ne pas hésiter à secouer ou faire vibrer la chose pour s’assurer d’aucune agitation frelonique, en étant toujours prêt à s’éloigner en courant.
- Ces précautions doivent être particulièrement suivies par les propriétaires de résidences secondaires, si leur habitation n’est pas surveillée et/ou ouverte régulièrement.
Source : L’AAAFA (Association Action Anti Frelon Asiatique) anti-frelon-asiatique.com
LUTTE CONTRE LE FRELON ASIATIQUE
Des techniques de piégeage et de capture existent, mais attention, elles doivent être menées avec précaution afin de rester sélectives et être menées à la bonne période de l’année et ce, afin d’être efficaces et de ne pas impacter les autres espèces.
Sur le site Internet de l’AAAFA (Association Action Anti Frelon Asiatique), vous trouverez les astuces des pièges qui tendent vers le 100% sélectif, dans la bonne pratique du piégeage de printemps des femelles fondatrices de vespa velutina nigrithorax, des techniques pour fabriquer vos propres pièges et, plus généralement, une mine d’informations sur le frelon asiatique.
Pour plus d’informations :
INPN - Frelon Asiatique : frelonasiatique.mnhn.fr
Association Action Anti Frelon Asiatique : anti-frelon-asiatique.com
Décret n° 2017-595 du 21 avril 2017 relatif au contrôle et à la gestion de l'introduction et de la propagation de certaines espèces animales et végétales | Legifrance
Frelon asiatique / Sécurité sanitaire / Sécurité / Politiques publiques / Accueil - Les services de l'État en Gironde : www.gironde.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite/Securite-sanitaire/Frelon-asiatique
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